PRADON SUPERSTAR
 

 

Peu connu en France, Jérôme Pradon est une star dans le milieu de la comédie musicale anglaise. A l'occasion de la sortie française de la vidéo de Jesus Christ Superstar, rencontre avec un artiste aux multiples facettes.

Habitué des scènes londoniennes sur lesquelles il a joué des comédies musicales telles que Miss Saigon ou Martin Guerre, Jérôme Pradon est peu connu du public français. Pourtant, à Paris, on a pu le voir sur scène dans Les Misérables (1991) ou Nine (1997) et sur grand écran dans des grosses machines telles que Vatel ou The Dancer.

A Londres, il est actuellement à l'affiche de Whistle Down the Wind, comédie musicale d'Andrew Lloyd Webber (Evita, Cats) où il interprète un évadé de prison que des enfants prennent pour Jésus Christ, dans l'Amérique puritaine des années 50.

"J'aime beaucoup faire ce rôle, il y a toujours quelque chose de nouveau à explorer. C'est un rôle extrême, celui d'un homme qui est persuadé qu'il est mauvais, qui n'a pas conscience de ce qu'est l'amour, la compassion, le pardon, et cette jeune fille qui est persuadée qu'il est Jésus Christ va le transformer. C'est un spectacle intéressant qui dit que l'étincelle divine est en chacun de nous."

L'actualité internationale de Jérôme, c'est la sortie de la vidéo de Jesus Christ Superstar dans laquelle il interprète un Judas incandescent et charismatique.

"Ca a été un travail très intense", se souvient Jérôme. C'est un rôle qui est très sombre, qui explore profondemment des sentiments difficiles comme la trahison, la culpabilité, le dégoût de soi-même... J'étais complètement obsédé par le rôle. Il y a des jours où je devais être "détruit" pendant neuf heures... Mais j'ai adoré cette expérience."

Désormais célèbre outre-Manche, Jérôme souhaiterait néanmoins revenir en France. "Maintenant, je suis connu en Angleterre, dans le théâtre musical, mais j'aimerais travailler plus en France, dans des rôles non chantés, le travail pur de comédien me manque. Mais c'est marrant comme j'ai du mal à m'installer en France, curieux destin... mais je ne désespère pas, ajoute-t-il en riant."

  --Stephane Ly-Cuong
http://www.urbanpass.com
Decembre 2000